Virginie Efira en belle-mère dans le film Les Enfants des autres
Trouver sa place

Virginie Efira interprète une belle-mère qui cherche sa place à tâtons dans Les Enfants des Autres

Comment devient-on belle-mère ? Comment naît l’attachement entre une femme sans enfant et la très jeune fille de l’homme qu’elle aime ? Dans Les Enfants des Autres, Virginie Efira interprète une belle-mère en mal d’enfant qui cherche sa place dans la vie et le cœur de son amoureux et de sa fille. Un film doux et touchant, dans lequel se reconnaîtront certainement toutes celles qui ont rencontré et apprivoisé l’enfant d’une autre et d’un autre. A découvrir dès ce mercredi 21 septembre au cinéma.

Enfin un film qui réhabilite les belles-mères, si mal représentées au cinéma ! Ici pas de marâtre odieuse, de vieille femme aigrie ou jalouse, d’ambiance hystérique sur fond de rivalité entre mère et belle-mère. Au contraire, Rachel – prof de français ravissante, douce, joyeuse et bien entourée –  a tout pour plaire. Quand elle rencontre Ali, elle a 40 ans, une vie bien remplie mais pas d’enfant, alors que lui, séparé d’Alice qui l’a quitté, est papa d’une petite Leila de 4 ans.

Devenir belle-mère quand on désire un enfant

Une fillette à laquelle Rachel va s’attacher de jour en jour, elle qui désire tellement un enfant. Tout en délicatesse, la réalisatrice Rachel Zlotowski filme une Virginie Efira qui avance sur un fil pour, petit à petit, gagner sa place et construire une nouvelle vie à trois. La naissance d’une belle-mère qui n’est pas encore mère : qui oublie le goûter la première fois après le judo, qui savoure les dessins et les câlins que l’enfant veut bien lui donner… en espérant aussi bientôt en avoir un à elle alors que le temps lui est compté. 

Le film ne fait ainsi pas l’impasse sur les contradictions de son héroïne et ses doutes, sur les moments où elle se sent rejetée et seule, sur l’impression désagréable de rester une « figurante ». Car elle finit par le claque à Ali : elle a des devoirs envers une enfant pour qui elle n’est au final, personne (ou presque). « A la fin de la journée, c’est vous son père et sa mère ! ».

Un portrait de belle-mère tout en nuances

Ça vous parle ? Vous avez l’impression d’être passé.e par le même genre de montagnes russes émotionnelles ? 

Rien d’étonnant… Rares sont les belles-mères qui n’ont pas connu les mêmes espoirs, la même sensation de fragilité et le même désarroi, parfois. « On est en déséquilibre constant par souci permanent de respecter l’enfant, a ainsi déclaré Virginie Efira à propos du film. On est obligé d’attendre qu’on vous donne une place, et ensuite, c’est difficile d’oser la prendre. » 

Jusqu’à présent, rares étaient les films qui présentaient aussi justement et de manière aussi sensible l’itinéraire d’une belle-mère, son histoire d’amour et le récit de sa rencontre avec l’enfant de l’autre. Que de bonnes raisons, que l’on soit finalement concerné.e ou non, de courir voir ce film que j’ai beaucoup aimé.

Les Enfants des Autres de Rebecca Zlotowski, avec Virginie Efira, Roschdy Zem et Chiara Mastroianni

Au cinéma le 21 septembre. Liste des salles ici

Journaliste depuis plus de 20 ans, ancienne rédactrice en chef de Psychologies.com, je m'intéresse depuis toujours aux questions familiales et la psycho au sens large. Je suis moi-même mère et belle-mère et partage ici les meilleurs conseils d'experts pour vivre le plus sereinement possible le quotidien de parent séparé, que vous viviez en famille monoparentale ou recomposée.