« Avant d’être mère » : maternité, identité, liberté…
Anna est graphiste, Anna est belle-mère et vraisemblablement, Anna vient de tomber enceinte. Et parce qu’elle n’est pas de celles que la maternité fait rêver, Anna nous emmène dans ses doutes, ses questionnements, ses peurs et dans l’exploration de ce qui fait sa féminité, sa singularité et sa force.
Anna est belle-mère depuis 9 mois. Et depuis 9 mois, elle tatonne. Beaucoup se reconnaîtront dans ce portrait d’une jeune femme, belle-mère avant d’être mère, bien intentionnée et un peu paumée, qui voudrait bien faire mais ne sait pas comment trouver (ni même si elle en a une face au duo père-fille en face d’elle). Tantôt désarmée par cette belle-fille trop féminine, trop tôt, tantôt épuisée par sa présence et les tensions qu’elle apporte dans son foyer, elle cherche des moyens d’apaiser, de concilier, de ne pas s’oublier.
Et puis, un jour, il y a cette grossesse qui s’invite. Réelle ou fantasmée, cette idée de bébé fait l’effet d’une déflagration. Devenir mère, maintenant ? Et cet homme qui ne comprend pas, qui ne voit pas ce qui ne va pas ?
Le roman nous fait nous glisser dans la peau, à vif, de cette jeune femme qui ne sait pas vraiment qui elle est, ni où elle va mais qui sait au fond d’elle qu’elle n’est pas au bon endroit. Des Landes au Pays Basque, des pins à la montagne, on l’accompagne dans une virée initiatique qui va lui permettre de se connaître un peu mieux et de découvrir qui elle est vraiment. Un belle-mère ? Une future mère ? Une amoureuse ? Une enfant sérieuse devenue une adulte trop sage ? Une femme libre ?
Un chemin pas facile mais qui parlera à toutes celles qui se demandent si les sentiers balisées ou tout tracés sont vraiment faits pour elles…
Avant d’être mère, de Caroline Bodolec, 15 euros, à commander ici